Comment le travail hybride transforme t-il le management ?

En 2020, la généralisation du télétravail est apparue comme un moyen efficace de lutter contre la crise sanitaire. Les entreprises, mais aussi les salariés ont dû s’adapter pour assurer la continuité de leurs opérations. Dans ce contexte, la tendance est désormais au travail hybride. Cette nouvelle organisation répartit le temps de travail des salariés entre le bureau et leur domicile. Comment les PME et les TPE peuvent-elles adopter ce mode de travail ? Quels sont les enjeux managériaux et techniques à considérer pour y parvenir ?

Le travail hybride, la nouvelle normalité

Dans la plupart des entreprises, les collaborateurs ne reviendront pas travailler au bureau à plein temps. En effet, 74% des personnes ayant expérimenté le télétravail déclarent ne pas vouloir d’un retour total au bureau⁽¹⁾. Un chiffre qui monte jusqu’à 83% chez les cadres français⁽²⁾. Apprécié des Français, le télétravail est devenu une habitude… mais aussi une exigence. 

En parallèle, le gouvernement continue à encourager la systématisation du télétravail⁽³⁾. Néanmoins, le souhait de travailler à 100% à distance reste très minoritaire. Ainsi, 61% des travailleurs français espèrent que le retour au bureau leur permettra de renouer avec leurs collègues et de passer des bons moments ensemble⁽⁴⁾.

Au final, 8 salariés sur 10 préfèrent opter pour une organisation hybride. Deux formules sont particulièrement plébiscitées : 28% des actifs aimeraient télétravailler 2 jours par semaine, et 20% d’entre eux 3 jours /semaine⁽⁵⁾. Le travail hybride s’apprête donc à devenir la nouvelle norme. 

Les TPME font aujourd’hui face à trois défis majeurs dans l’adoption du travail hybride :

• Définir le bon équilibre entre le temps passé au bureau et au domicile.
• Repenser leurs pratiques managériales pour les adapter à l’alternance entre télétravail et présentiel
• S’équiper des bons outils pour collaborer le plus efficacement possible.

Les enjeux managériaux du travail hybride

Les dirigeants des TPME qui optent pour le travail hybride sont confrontés à plusieurs problématiques managériales. 

D’abord, ils doivent veiller à la bonne cohésion des équipes. Il convient ainsi de développer une culture de l’écrit pour faciliter la transmission des informations entre les collaborateurs, que ce soit à distance ou en présentiel. Les télétravailleurs doivent pouvoir être inclus en visioconférence dans les réunions ayant lieu sur site. L’esprit d’équipe, la solidarité et la créativité sont à encourager, aussi bien au bureau qu’en télétravail.

Un autre enjeu du travail hybride consiste à accorder davantage d’autonomie aux salariés. Il convient au préalable de bien définir et de formaliser le périmètre de leurs responsabilités. Cette autonomie permettra aux collaborateurs de gagner en efficacité et en productivité, notamment sur le temps de télétravail. Cette autonomie doit être balancée par une culture du feedback, qui permettra au dirigeant d’être tenu au courant, d’évaluer la performance des actions menées et de procéder à des ajustements en cas de besoin.

Par ailleurs, l’hybridation du travail va transformer la communication au sein de l’entreprise. Au-delà des emails, des visioconférences collectives et des réunions formelles, il est important de prendre du temps pour échanger individuellement. Les échanges informels sont à encourager au bureau, mais aussi à distance notamment par l’intermédiaire des chats écrits. Il convient de faire preuve d’intelligence émotionnelle et d’être à particulièrement l’écoute des collaborateurs. Au moindre signe de désengagement ou d’isolement, il faudra rapidement prendre l’initiative d’échanger avec la personne concernée.

Ces nouvelles postures managériales doivent être accompagnées des bons outils pour garantir le succès de l’organisation hybride.